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Acier, laiton, cuir et crin
34,5 cm
29,5 cm (profondeur)
1192 grammes
Département de l’Aisne / Caverne du Dragon, Musée du Chemin des Dames - N°Inv. 2008.10.791
Contemporaine

Casque de cuirassier modèle 1872/74

À l’entame du premier conflit mondial, les cuirassiers sont coiffés en campagne d’un casque à crinière, le casque de cuirassier modèle 1872/74, que vient recouvrir un couvre casque en toile de coton de teinte « kaki pâle » chargé d’en atténuer la grande visibilité.

La bombe, la visière et le couvre-nuque (réalisé en deux parties qui se recouvrent en queue de homard) du casque de cuirassier sont en tôle d’acier fondu alors que le cimier et toutes les garnitures sont en laiton. Le cimier, qui s’achève à l’avant par une tête de méduse supportant la houppette rouge (ou « marmouset ») de crin, se caractérise par ses ailerons, qui de part et d’autre, comportent treize palmettes. Il se termine par une crinière garnie de crin noir qu’une natte sépare en deux rangées. Disposé sous le cimier, le bandeau avant est estampé d’une grenade entourée de deux branches de laurier sur fond sablé. Le casque est maintenu par des jugulaires à écailles fixées à l’aide d’une rosace mobile. Un porte-plumet incliné vers l’avant permet la fixation d’un plumet rouge qui n’est pas porté en tenue de campagne.

La coiffe intérieure, montée sur un turban, est en basane noire lustrée comprenant sept ou huit dents de loup.

Les derniers feux de la cavalerie

Arme à trois composantes (les Cuirassiers qui ont pour mission d’attaquer de front pour percer les lignes ennemies ; les Dragons qui exploitent la percée ;  les Hussards et les Chasseurs chargés de poursuivre l’ennemi), la cavalerie française compte en août 1914 douze régiments de cuirassiers.
Coiffés en campagne d’un casque à crinière recouvert d’un couvre casque, les cuirassiers français se distinguent par leur armure en acier poli ou nickelé qu’ils sont les derniers sur le continent à porter en campagne.
À l’entrée en guerre, sous l’influence de la primauté de l’infanterie, la cavalerie doit suivre l’infanterie au combat, l’aider à se battre, l’éclairer, la protéger, la soutenir et exploiter ses succès. Les cuirassiers tentent ainsi de dissimuler leurs cuirasses en les oxydant, en abandonnant le polissage ou en les recouvrant de toile. Un couvre cuirasse réglementaire en drap bleu clair fait ainsi son apparition au mois de janvier 1915.
Assurant parfaitement leurs missions de couverture et de liaison, les unités de cavalerie ne peuvent cependant soutenir le feu de l’infanterie allemande. La fin de la guerre de mouvement - au cours de l’automne 1914 - voit ainsi l’installation de cavaliers « démontés » et « décuirassés » sur les organisations défensives du front occidental. L’aggravation de la crise des effectifs et les besoins des autres armes entrainent à partir des mois de novembre et décembre 1915 la dissolution d’unités de cavalerie et le versement du personnel dans l’infanterie, l’artillerie, l’aviation, l’automobile.

Cuirassiers et cavaliers français retrouveront leurs montures lors des combats de 1918 mais l’apparition du moteur sur le champ de bataille annonce le temps où, selon Jacques Duboin, « l’armée française sent déjà davantage le pétrole que le crottin ».

 

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