La montre arrêtée
06/04/2014
Cette montre c'est celle que tu as confiée à ta mère, sur le quai de la gare, avant de prendre le train qui t'amenait au combat. Tu lui as assuré qu'elle ne te serait plus d'aucune utilité là-bas. Aujourd'hui, c'est moi qui en suis dépositaire. Je la regarde et je pense à toi, si jeune, qui as dû quitter ton Béarn natal pour faire ton devoir de citoyen. Savais-tu que tu allais mourir, là-bas dans ce coin de Picardie? Tu y reposes auprès de tes camarades de combat mais si loin de ta famille! Mes pensées pleines d'émotion et d'admiration t'accompagnent, toi ,le frère de ma grand-mère maternelle, fauché à 20 ans par la barbarie des hommes! Puissent les fleurs sauvages pousser sur ta tombe en t'envoyant mon hommage et mon profond respect.
Marie-christine
Toix