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Soldat français lançant des grenades sur les tranchées allemandes, entre Cerny et Ailles (Aisne)
Lancement de grenades contre les tranchées allemandes de Cerny à Ailles.
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25 janvier 1915, La bataille de la Creute

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epuis l’automne 1914, les Allemands sont maîtres de tout le plateau du Chemin des Dames à l’exception d’un petit secteur autour des fermes d’Hurtebise et de la Creute.
C’est l’objectif de l’attaque allemande qui débute le 25 janvier 1915 et dont le succès est d’une importance stratégique capitale pour la suite de la guerre sur le Chemin des Dames.

Après une courte mais intense préparation d’artillerie avec 150 canons et 11 minenwerfer qui pilonnent un secteur de 500 mètres de large, l’assaut commence à 14 heures (heure française).

Il est mené principalement par des troupes saxonnes :
Au centre, le 103ème Régiment d’Infanterie (I.R. 103), à gauche autour de la ferme d’Hurtebise le 102ème régiment (I.R. 102), et à droite vers l’arbre de Paissy, un régiment mixte composé de deux bataillons du 159ème régiment prussien et d’un bataillon saxon. 

Dès 14 h 30, les soldats allemands ont atteint le rebord du plateau dominant la vallée de l’Aisne.
Des soldats du 18e Régiment d’Infanterie sont assiégés dans la carrière de la ferme de La Creute (actuelle Caverne du Dragon) où ils avaient trouvé refuge. Ils finissent par se rendre le lendemain vers 2 heures du matin.

Des combats se poursuivent dans la journée du 26 janvier, autour de la ferme d’Hurtebise défendue par le 34ème Régiment d’Infanterie et à l’ouest de la ferme de la Creute avec le 6ème Régiment d’Infanterie.

Le 27 au matin, les Allemands sont maîtres de la totalité des anciennes positions françaises sur le plateau du Chemin des Dames.
Cette victoire allemande est fêtée en Allemagne sous le nom de « Bataille de Craonne » par référence à la bataille qui s’était déroulée le 7 mars 1814 entre les soldats de Napoléon Ier et les troupes russes de l’armée de Blücher.

Mais les combats des 25 et 26 janvier 1915 ont été particulièrement meurtriers : plus de 2 000 tués (au moins 850 Allemands, peut-être 1 500 Français) en deux jours. 1 100 Français ont été faits prisonniers.

Guy Marival

Mémorial virtuel