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Soldat français lançant des grenades sur les tranchées allemandes, entre Cerny et Ailles (Aisne)
Lancement de grenades contre les tranchées allemandes de Cerny à Ailles.
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L'offensive de mai 1918

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u début de l’année 1918, par une série d’offensives sur le front français, les Allemands cherchent à profiter de leur supériorité numérique avant l’arrivée massive des Américains.

Colonne de prisonniers français du Chemin des Dames sur une route, 28 mai 1918 (AD02-2 Fi 388)
Colonne de prisonniers français du Chemin des Dames sur une route, 28 mai 1918

C’est ainsi que le 27 mai est lancée en direction du Chemin des Dames une attaque minutieusement préparée qui n’est en fait qu’une manoeuvre de diversion (Scheinangriff) destinée à fixer les Français dans ce secteur avant de lancer une offensive décisive contre les Britanniques en Flandre.

La VIIe armée allemande commandée par le général von Boehn a massé plus de 40 divisions sur une trentaine de kilomètres d’un front défendu seulement par 8 divisions françaises de la VIe armée française et 3 divisions du 9e Corps d’armée britannique qui vient d’arriver dans un secteur alors réputé calme, après de durs combats dans le Somme.
Déclenché en pleine nuit, à 1 heure du matin, un déluge de feu suivi par les gaz submerge les premières lignes françaises et britanniques.

À partir de 3h 40, les troupes d’assaut allemandes franchissent l’Ailette.
À 5 heures, les Allemands sont maîtres des hauteurs du plateau du Chemin des Dames.
À partir de 10 heures, ils atteignent l’Aisne dont les ponts n’ont pas été détruits, puis la Vesle.

L’offensive reprend le 28 en direction de Soissons où les Allemands pénètrent dans la soirée.

En 48 heures, ils ont progressé de 16 à 20 kilomètres et le commandement décide d’exploiter la percée.

Trois jours plus tard, les troupes allemandes sont à Château-Thierry, sur la Marne et à 70 kilomètres de Paris, comme en septembre 1914.

Guy Marival

Mémorial virtuel